Le radon est un gaz incolore et inodore provenant à l’origine de la désintégration de l’uranium présent dans la couche terrestre. Si nous savons qu’il présente des dangers pour notre santé lorsque sa concentration dépasse les normes établies par Santé Canada, nous savons également que toutes les catégories de personnes ne sont pas égales devant ce gaz.
Qui sont les personnes les plus à risque vis-à-vis du radon ? Les fumeurs, les travailleurs en sous-sol et de la mine, télétravail au sous-sol, chambre ou encore les résidents de certaines régions à risque, sont logiquement plus menacés par le radon. Mais les habitudes de vie, les facteurs génétiques ou encore l’âge sont également des paramètres qui influencent l’effet du radon.
Dans cet article, vous verrez pourquoi ces différentes catégories de personnes sont plus à risque, puis découvrirez les méthodes possibles pour s’affranchir au mieux de cette menace invisible.
Les groupes de personnes les plus à risque au Canada face au radon
Les fumeurs
Les fumeurs sont la catégorie de personnes la plus vulnérable au radon pour une raison évidente. Les substances chimiques nocives issues de la combustion du tabac affaiblissent les cellules pulmonaires et compromettent leur capacité à réparer les dommages causés par une exposition au radon.
Ainsi le double impact du radon et du tabac favorise l’apparition de tumeurs pulmonaires cancéreuses.
Selon les statistiques canadiennes, et les articles publiés par Santé Canada (1), il apparaît que les fumeurs exposés à des niveaux élevés de radon ont un risque de cancer du poumon de 5 à 10 fois supérieur aux non-fumeurs vivant dans les mêmes conditions.
Les travailleurs en sous-sol et les travailleurs de mines
Les travailleurs en sous-sol sont naturellement plus proches du sol et donc de la couche terrestre de laquelle provient le radon par désintégration de l’uranium. Le radon se concentre rapidement dans leur environnement professionnel et les risques sont multipliés.
Dans les mines, les niveaux peuvent grimper à des taux très élevés, ce qui favorise l’apparition de cancers du poumons, notamment chez les mineurs ayant une plus longue carrière.
D’après l’article “Maladie chroniques au Canada – Vol 29, supplément 1, 2010” (2) il existe des preuves cohérentes d’un risque très élevé de cancer du poumon chez les Canadiens exposés au radon, en particulier dans les mines d’Uranium.
Au delà des mines d’uranium, les mines de fer dans la région de Québec, comme la mine Mont-Wright, la mine Fire Lake ou encore la Mine Lac Bloom, présentent des risques d’exposition élevée au radon en raison de la profondeur des travaux miniers ainsi que de l’activité minière intermittente rendant compliquée la surveillance des taux de radon.
Les résidents de certaines régions géographiques au Québec
Les personnes résidant dans des régions spécifiques du Québec sont plus à risque d’exposition au radon en raison de la présence naturelle de ce dernier dans les sols.
Régions à forte concentration de radon
Au Québec, plusieurs régions présentent des taux élevés de radon. Les variations géographiques dépendent de la composition du sol. Par exemple, les régions de Montérégie et de l’Estrie, sont connues pour leurs concentrations de radon supérieures à la moyenne provinciale, toutefois aucune région n’y échappe. (3) et (4)
Les facteurs de risque supplémentaires par rapport au radon
Au-delà de catégories de personnes plus ou moins exposées et à risque, il existe plusieurs paramètres supplémentaires qui augmentent les dangers du radon.
Les habitudes et conditions de vie
En particulier dans les maisons anciennes au Québec, les pièces mal ventilées favorisent l’accumulation de radon, et augmentent les risques liés à ce gaz. D’autre part, selon votre mode de vie, plus ou moins sédentaire, vous êtes naturellement exposés de manière plus ou moins prolongée au radon si celui-ci est présent.
Ainsi, le télétravail au sous-sol n’est pas recommandé si votre maison est ancienne, que votre bureau est au sous-sol et que vous êtes fumeur par exemple. Faire un test élimine les doutes.
D’autre part, un bon système de ventilation n’est pas forcément la norme pour toutes les habitations, tout comme une bonne étanchéité n’est pas toujours évidente.
L’âge
L’impact d’une exposition au radon est plus élevé selon que l’individu est un enfant ou une personne âgée. En effet, dans ces deux cas, les systèmes respiratoires sont plus sensibles. Les risques de dommages causés par le gaz radioactif sont donc plus élevés.
Les nourrissons et enfants
En particulier les nourrissons et les enfants sont très sensibles, et ce pour plusieurs raisons :
- Leurs organes sont en développement : les cellules en croissance rapide sont plus vulnérables aux particules alpha émises lors de la désintégration du radon. Ces particules peuvent provoquer des altérations de l’ADN et augmentent le risque de développement de cancers.
- Les enfants respirent 2 à 3 fois plus rapidement que les adultes. Cette fréquence respiratoire plus importante signifie qu’ils inhalent plus de radon sur une période donnée, ce qui augmente leur exposition et leurs risques.
- Enfin, en raison de leur espérance de vie plus longue, les enfants étant exposés au radon dès leur plus jeune âge ont plus de temps pour développer des maladies liées à cette exposition au radon, telles que le cancer du poumon.
Bien que toute les familles de l’ensemble du Québec soient concernées, celles vivant dans les zones à haute concentration devraient faire preuve d’une attention particulière et prendre les devant pour effectuer les mesures adéquates du radon dans leur logement.
Dans la grande région de Québec les secteurs à plus haut risque sont Stoneham, Lac Beauport, Lac St-Charles, St-Emile, Notre Dame des Laurentides, Charlesbourg, Beauport, Ste-Foy, Sillery, Cap-Rouge, St-Augustin, Boischatel et St-Anne de Beaupré. Les secteurs de Lévis, St-George de Beauce, Bellechasse et toutes les municipalités longeant le fleuves sont particulièrement touchés.
Comment prévenir et se protéger du radon ?
Face à ce risque invisible, la nécessité de prendre des mesures de réduction de l’exposition apparaît évidente.
Les tests apparaissent tout d’abord de première importance, car ils permettent de comprendre précisément notre exposition au radon, et d’en déduire les mesures à mettre en place pour se protéger. Au Québec, les kits de test ou de mesure à court et long terme sont disponibles facilement et pour des tarifs abordables. Pour les entreprises, les professionnels capables de mettre en place correctement ces protocoles de mesure sont également à votre disposition. Radon Provincial est à votre service pour fournir une variété de tests précis de mesure du radon. lien.
Lorsqu’il est avéré que le radon est présent et que sa concentration est au-delà des normes acceptables, il est conseillé de faire appel à des professionnels afin d’améliorer la ventilation en place ou d’initier des mesures de mitigation. Radon Provincial a toute une équipe d’experts certifiés pour mettre en place la solution qui convient pour corriger le problème de façon très efficace.
Pour conclure :
Le radon, dont la détection peut s’avérer complexe, est un tueur silencieux et invisible. Les fumeurs exposés ont un risque de cancer du poumon entre 5 et 10 fois supérieur aux non-fumeurs.
Au Québec, il n’est pas rare, selon les régions, que le pourcentage de maisons non conformes aux normes de radon de Santé Canada dépasse les 20%.
Si on ajoute à tout cela, le fait que les enfants soient particulièrement vulnérables, notamment en raison de leur respiration plus rapide et intense, il faut en conclure que la protection contre le radon au Canada est une vraie urgence et qu’il est vital de procéder dans un premier temps à des mesures et dans un deuxième temps à la mise en place de mesure plus concrètes d’atténuation, si l’on souhaite préserver la Santé et l’avenir de notre famille et notre pays.
(4)https://www.journaldemontreal.com/2021/10/04/explosion-des-tests-de-radon-dans-les-maisons